Les tensions sont montés d’un cran hier entre Washington et Pékin, lorsque le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a annoncé que les Etats-Unis imposeraient des restrictions sur les visas des entreprises comme Huawei qu’il a accusé de faciliter les violations des droits de l’homme.
Le climat s’est par ailleurs alourdi lorsque Trump a annoncé prendre des mesures dans les prochaines semaines, concernant les risques pour la sécurité, posés par TikTok et WeChat, deux applications mobiles chinoises.
Points clés de la journée :
Marchés traditionnels : Les marchés poursuivent leur progression
Valeur du jour : Safran, évite un plan social et souhaite sortir plus rapidement de la crise
Marchés traditionnels :
France :
Ce fut une belle séance pour le CAC 40 hier avec une hausse de 2,03%, clôturant à 5.108 points, son plus-haut niveau depuis le 8 juin.
Coté valeurs cotées, celles qui ont le plus souffert du confinement ont rebondi comme Accor (+6,94%), Airbus (+4,63%), Safran (+6,66%) et Air France-KLM (+4,36%).
Enfin, ArcelorMittal a gagné 1,98% grâce à Goldman Sachs. Le broker a entamé la couverture du titre avec un conseil d’achat et un objectif de cours de 14 euros.
Etats-Unis :
A Wall Street, le Dow Jones a pris 0,85%, le S&P 500 a engrangé 0,91% et le Nasdaq a augmenté de 0,59%.
Ces bonnes performances sont dues à Goldman Sachs qui a publié des résultats trimestriels en hausse, dopés notamment pas le dynamisme de ses activités de trading qui a bondi de 93%
Le bénéfice net a progressé de 2% à 2,25 milliards de dollars, ce qui est largement supérieur aux attentes des analystes.
Moderna de son côté a progressé de (+6,90%) grâce à la réussite de son étude phase 1.
Valeur du jour : Safran, évite un plan social et souhaite sortir plus rapidement de la crise
Le groupe Safran, troisième équipementier mondial du secteur aéronautique, va être le premier grand groupe français à introduire le chômage partiel de longue durée, pour éviter un plan social et faire face à la chute brutale de son activité. Safran va ainsi optimiser les dispositifs gouvernementaux qui sont à la disposition de l’industrie l’aéronautique.
Concrètement, certains salariés de Safran verront leur temps de travail réduit de 40%, mais grâce à la compensation de l’État, ils percevront près de 90% de leur salaire net.
Tout l’enjeu de la négociation avec les syndicats a été d’éviter les licenciements secs, en protégeant les bas salaires et en gardant à bord les jeunes embauchés.
Reste à savoir si cela sera suffisant tant la crise aéronautique est violente. Même si certains segments résistent bien, comme les moteurs d’avions militaires ou les turbines d’hélicoptères (il est le n°1 mondial dans la fabrication de moteurs d’hélicoptères), Safran souffre dans les branches d’activités qui touchent au civil.
Le groupe a en effet très peu de visibilité sur l’évolution de la demande des services de maintenance. Les livraisons de ses moteurs « Leap » vers ses principaux clients, que sont Airbus et Boeing, devraient être en baisse au-delà de 2020. La production quant à elle, devrait être de 1.000 moteurs cette année contre 1.400 prévus initialement.
Ainsi le repli attendu du chiffre d’affaires au deuxième trimestre, pourrait correspondre avec celui observée en avril, soit de 40 % à 50 %.
Ceci étant, tout n’est pas à jeter pour l’équipementier aéronautique français, tout d’abord « le cash flow devrait rester positif sur l’année » selon Bernard Delpit le directeur financier, le groupe a finalement brulé peu de cash pendant la crise de mars et avril.
Ensuite, Safran a l’avantage d’être leader sur les moteurs pour les avions monocouloirs, qui devraient reprendre les vols avant les long-courriers.
D’ailleurs en Bourse, le titre a certes chuté pendant la crise mais moins qu’Airbus, le titre étant en repli de 30% depuis le début de l’année contre 46% pour l’avionneur franco-allemand. Depuis le point bas à 51€ atteint le 19 mars dernier, le titre a rebondi de 86%, il cote actuellement aux alentours de 95€.
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