Un mois de septembre sans surprises

SEPTEMBRE :  Le mois de septembre 2023 n’aura pas été l’exception à la règle. Septembre est, en effet, d’ordinaire le plus mauvais mois boursier. À Wall Street, le S&P 500 (SPX500), l’indice des 500 principales capitalisations américaines, vient de boucler son plus mauvais mois depuis décembre 2022, en perte de près de 5 %. En Europe, l’indice des 600 plus grandes capitalisations boursières, le Stoxx 600 (SXXPIEX.DE), a perdu 3 %.  En France, après une perte de 2,4 % en août, le CAC 40 (FRA40) a encore lâché 2,5 % en septembre.

Il faut dire que les motifs d’inquiétudes ne manquent pas. Les cours du baril de pétrole ont flambé de 34% uniquement sur le 3e trimestre, ravivant ainsi les craintes autour de l’inflation. Par ailleurs, les banques centrales ont poursuivi leur durcissement de politique monétaire, la BCE augmentant pour la 10e fois consécutive en septembre ses taux d’intérêt directeurs. La Fed n’a pas été en reste puisqu’elle annonçait que la fin de hausse de taux n’était pas pour tout de suite.

Les conséquences ont été immédiates avec des taux obligataires qui se sont tendus. Par exemple, le taux à 10 ans aux États-Unis a grimpé au-dessus des 4,5 %, une première depuis 2007.  Or, ces derniers sont déterminants pour les valorisations boursières, puisqu’ils permettent d’actualiser les profits futurs. De plus, les investisseurs ont été confrontés à la pire saisonnalité de l’année. La volatilité du VIX a bondi d’un tiers. Le dollar a atteint son plus haut niveau en neuf mois en tant que « valeur refuge ». Quant aux T-Bonds américains à très long terme (30 ans), ils ont connu leur pire trimestre depuis 2009 (les prix des obligations baissent quand leur rendement augmente).

PERSPECTIVES T4 : Ce dernier trimestre de l’année va démarrer par les résultats d’entreprises du 3e trimestre. Ils sont plutôt attendus en hausse aux États-Unis et en Europe, notamment pour les grosses capitalisations qui arrivent à amortir le ralentissement économique par des hausses de prix. En revanche, les bénéfices sont attendus en repli pour les small et mid caps.

Historiquement, le mois d’octobre est un mois plutôt positif sur les marchés financiers. En moyenne depuis 1945, les principales places financières ont progressé de +0,8 %.

La croissance française a été confirmée à +0,5 % au 2e trimestre ce qui l’a porté à +0,8 % au premier semestre. La consommation est toujours solide. La Banque de France vient de réhausser son objectif pour l’année à +0,9 % contre +0,7 % précédemment.

Aux États-Unis, la récession n’est pas pour tout de suite non plus, et ce, même si l’intensification de la grève dans le secteur automobile a touché un quart du secteur manufacturier américain. Par ailleurs, le remboursement des prêts étudiants doit reprendre depuis le 1er octobre ce qui devrait enlever du pouvoir d’achat à la jeunesse américaine. En dépit de tout cela, on a vu que l’économie américaine est très résiliente.

La saison des résultats du troisième trimestre devrait être un catalyseur positif avec la fin de la « récession » des bénéfices et le marché pourrait bénéficier d’une pause de la part de la Fed jusqu’en novembre.

 

Antoine Fraysse-Soulier est responsable de l’analyse des Marchés chez eToro. Ayant plus de dix ans d’expérience en finance de marché (Brokers, Asset Managers), il nous a rejoint en 2019 pour partager sa connaissance et son expérience à toute la communauté eToro.

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