EUROPE DE L’EST : Les devises européennes ont été à la fois parmi les plus fortes et les plus faibles au monde cette année. L’Europe de l’Est a ouvert la voie, avec le forint hongrois (HUF) ayant bondi de 10 % par rapport au dollar, suivi de près par la couronne tchèque (CZK), le zloty polonais (PLN) et le leu roumain (RON).
La région s’est appuyée sur un euro fort et un différentiel de taux d’intérêt élevé avec la Fed. Par exemple, le taux d’intérêt directeur en Hongrie est de 13%, de 7% en Roumanie et en République tchèque alors qu’il est de 4,75% aux États-Unis.
Mais, les gains seront plus difficiles à partir de maintenant avec des valorisations désormais plus importantes (voir graphique). La couronne tchèque par exemple est survalorisée de 27% par rapport à son taux de change. Au contraire, d’autres devises telles que le shekel israélien et la lire turque sont actuellement plutôt sous-valorisées en raison d’incertitudes politiques.
ISRAËL : Le Shekel (ILS) a une longue histoire de stabilité et de surperformance, avec d’énormes réserves de change, une indépendance de longue date de la Banque d’Israël (BoI) et une politique locale généralement stable.
Compte tenu de la petite économie ouverte et dépendante du commerce extérieur, la BoI (Bank of Israel) a la réputation d’intervenir pour gérer l’appréciation de l’ILS. En effet, l’intérêt du pays est, généralement, d’avoir une monnaie plutôt sous-évaluée pour favoriser les exportations. La Banque nationale suisse (BNS) exerce une politique monétaire semblable avec son franc suisse (CHF).
Au premier trimestre, le shekel s’est affaibli à son plus bas niveau en quatre ans, en partie à cause de la crise politique générée par le projet controversé de réforme judiciaire du nouveau gouvernement. Ce dernier a depuis été suspendu mais pas annulé.
TURQUIE : La lire turque (TRY) a continué de s’affaiblir alors que l’économie souffre d’une inflation de 50% et des conséquences désastreuses de l’énorme tremblement de terre qui a frappé le pays au mois de février. La banque centrale a privilégié des mesures macroprudentielles généralisées pour gérer le taux de change avec des taux d’intérêt réduits à 8,5%.
La Turquie va vivre des élections présidentielles et parlementaires importantes le 14 mai avec un président Erdogan faisant face à une opposition unie et alors que la Lire turque est une des devises les plus sous-évaluées au monde. L’élection s’annonce serrée si l’on en croit les derniers sondages.
Antoine Fraysse-Soulier est responsable de l’analyse des Marchés chez eToro. Ayant plus de dix ans d’expérience en finance de marché (Brokers, Asset Managers), il nous a rejoint en 2019 pour partager sa connaissance et son expérience à toute la communauté eToro.
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