Action #1 : TotalEnergies (TTE.PA)
Secteur : Pétrole
Cette année le numéro 1 français du pétrole fête ses 100 ans d’existence. Pour son centième anniversaire, son action vient d’inscrire un record en Bourse à 68€. Après un premier passage au-dessus de 60 € fin 2022, le titre, retombé à 50 € en juillet 2023, a bien remonté la pente depuis et pourrait se hisser encore plus haut grâce à la flambée des prix du pétrole (OIL).
Trois explications à cette hausse :
1) Le cours de TotalEnergies est fortement corrélé aux prix du baril. Or le baril WTI aux US est à nouveau proche des 90 $, en raison des tensions géopolitiques actuelles.
2) Les investisseurs ont bien perçu que TotalEnergies était moins valorisée que les majors américaines, alors que le groupe français affiche les plus bas coûts de production (5 $ le bep). Devenu plus gazier, il dégage une rentabilité des capitaux investis de 18 % dans sa division Integrated LNG et de 10 % pour ses activités dans l’électricité et les énergies vertes.
3) En 2023, sur un cash-flow opérationnel de 36 milliards de dollars, 47 % ont été consacrés aux investissements et 46 % aux actionnaires (9 milliards de dollars en rachats d’actions et 7,5 milliards de dollars en dividendes)
Action #2 : Renault (RNO.PA)
Secteur : Automobile
Renault a publié en 2023 des résultats record mettant ainsi en lumière une stratégie axée sur la valeur des ventes de véhicules plutôt que sur le volume. Après deux années en perte, le groupe a dévoilé un bénéfice net de 2,2 milliards d’euros et la marge opérationnelle est ressortie au plus haut à 7,9% contre 5,5% en 2023.
On est encore loin des 12,8% de Stellantis, sa principale rivale, mais le groupe au losange s’y rapproche.
Ces excellents résultats sont le fruit d’une politique axée sur des modèles rentables, qui ont connu un succès commercial ainsi que sur les réductions de coûts qui lui permettent d’offrir un dividende plus généreux que prévu à ses actionnaires.
Pour 2024, le groupe automobile va bénéficier d’un nombre sans précédent de lancements de véhicules, avec 10 nouveaux modèles. Il souhaite également accélérer la réduction de ses coûts qui devrait lui permettre de dégager un flux de trésorerie d’au moins 2,5 milliards d’euro
L’action Renault (RNO.PA) a atteint son meilleur niveau depuis novembre 2019, après que HSBC a relevé son objectif de cours de 47 à 57 euros. La banque salue l’absence d’exposition du groupe à la Chine, l’environnement de prix plutôt clément et la stabilité du marché automobile en Europe.
Malgré une hausse de 29% depuis le début de l’année, l’action du constructeur paraît encore sous-évaluée.
Action #3 : Samsung Electronics (SMSN.L)
Secteur : Technologies
Samsung vient récemment d’annoncer que son bénéfice d’exploitation au premier trimestre 2024 devrait avoir augmenté de 931%, porté par la reprise du marché mondial des puces.
Le premier fabricant mondial de puces et de smartphones a estimé dans un communiqué préliminaire sur ses résultats trimestriels que son bénéfice d’exploitation s’était établi à 6.600 milliards de wons (4,77 milliards d’euros) au cours du trimestre clos fin mars, contre 640 milliards de wons un an plus tôt.
Le chiffre d’affaires du conglomérat sud-coréen devrait avoir progressé de 11% sur un an au premier trimestre pour s’établir à 71.000 milliards de wons, a indiqué Samsung. L’action est quasi-flat depuis le début de l’année, en retard par rapport à son secteur.
Action #4 : Vallourec (VK.PA)
Secteur : Equipements Pétrole et gaz
Vallourec est un leader mondial de la fabrication de tubes sans soudure en acier destinés aux industries pétrolières et gazières. Le groupe sort d’une longue période de pertes récurrentes, et il pourrait retrouver une trésorerie à l’équilibre dès 2024 (via une cession du second terrain en Allemagne) soit avec un an d’avance versus son objectif (il faut remonter à 2008 afin de retrouver Vallourec sans dettes !) Cela pourrait permettre de distribuer son premier dividende à l’actionnaire depuis près de 10 ans !
Au premier semestre de cette année, Vallourec table sur un excédent brut d’exploitation (EBE) en ligne avec celui enregistré au second semestre de l’année dernière, soit un peu plus de 500 millions d’euros. Sur l’ensemble de l’année, si la principale variable réside du côté des prix aux Etats-Unis, le groupe devrait être rentable.
Par ailleurs, Vallourec est dans la ligne de mire d’ArcelorMittal pour se faire racheter à travers une OPA, ce qui donne un intérêt spéculatif au titre.
Action #5 : Amundi (AMUN.PA)
Secteur : Finance – Gestion d’actifs
Le numéro un européen de la gestion d’actifs avec plus de 2000 milliards d’euros sous gestion (AUM) fait face à l’américain BlackRock, leader mondial, et à des concurrents comme les allemands DWS et Allianz GI.
A mi-chemin de son plan stratégique, le groupe de gestion de portefeuille du Crédit Agricole (68,9 % du capital) dispose encore d’importants moyens pour renforcer sa taille critique, cruciale source d’économies d’échelle dans le secteur.
Sur la durée de quatre ans du plan stratégique 2022-2025, une enveloppe de 2 milliards d’euros a été prévue pour des acquisitions. Parallèlement, les dividendes cumulés sont évalués à 3 milliards. Son résultat net est estimé à 1.16 milliards d’euros (+ 8,5 %) pour 2024.
Le groupe a ensuite annoncé, en février dernier, l’acquisition d’une société suisse de gestion alternative (actifs non cotés), Alpha Associates, pour 160 millions d’euros (plus un complément de prix éventuel au maximum de 190 millions). L’objectif est aussi de pousser les feux en Asie du Sud-Est. En termes de produits, la croissance est tirée par les ETF et les fonds ISR.
L’action est en hausse en 2024.