Le nouveau soutien de la BCE hier vis-à-vis des banques centrales des pays situés hors de la zone euro, et l’assouplissement aux Etats-Unis de la règle Volcker ont rassuré une nouvelle fois les marchés sur la détermination des autorités monétaires face à cette crise.
Il est nécessaire, toutefois, d’être prudent puisque l’épidémie continue à s’étendre dans certains pays, notamment sur tout le continent américain, Etats-Unis, Mexique – qui vient de franchir le seuil de 25.000 morts – et Brésil.
Le Texas, qui avait rouvert son économie dès le 1er mai, a décidé de bloquer les nouvelles étapes de son déconfinement.
Points clés de la journée :
Marchés traditionnels : La hausse revient grâce à la BCE et Trump
Valeur du jour : EssilorLuxottica, la reprise de l’activité ouvre un dividende potentiel en 2020
Marchés traditionnels :
France :
Aidée par la BCE, le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,97%, à 4.918 points. L’institution monétaire européenne a annoncé la mise en place d’un « nouveau filet de sécurité ».
Appelé « Eurosystem repo facility for central banks », ou EUREP, ce dispositif, qui sera disponible jusqu’à la fin de l’année 2021, vise à répondre à d’éventuels besoins de liquidités en euros en cas de dysfonctionnements des marchés résultant du choc du Covid-19.
Du côté des valeurs cotées à Paris, Worldline s’est adjugé 6% profitant de la chute de 70% de Wirecard et sa demande de mise en faillite. L’augmentation des transactions en ligne, au détriment des paiements en liquide, et le boom du e-commerce s’annoncent comme une tendance durable même après l’allègement des mesures de confinement, estime Berenberg, qui est à l’achat du titre et relève son cours cible de 66 à 90 euros.
De leur côté, Rexel et Legrand ont pris respectivement 3% et 1,22%. Les analystes de Citi estiment que les deux groupes bénéficient du Green New Deal européen, qui va inciter les entreprises à moderniser et rationnaliser leurs installations électriques.
Etats-Unis :
A Wall Street, les marchés ont terminé également dans le vert. Le Dow Jones gagne 1,18%, le S&P 500 1,09% et le Nasdaq 1,09%.
Après un long lobbying de Donald Trump et du Parti républicain, les autorités américaines de régulation bancaire ont assoupli jeudi la “règle Volcker” mise en œuvre après la crise financière de 2007-2009, qui restreignait la capacité des banques à s’engager dans des investissements risqués avec l’argent de leurs clients.
Le sous-indice S&P des valeurs bancaires a pris en séance jusqu’à 3,75% à la faveur de cette annonce. Le secteur de l’énergie a également progressé grâce à un rebond des cours du pétrole.
Aux valeurs, Walt Disney a perdu 0,6% après avoir reporté la réouverture des parcs à thème et hôtels en Californie. Le géant américain du divertissement envisagerait aussi de reporter la sortie du film “Mulan”, prévue le 24 juillet.
Valeur du jour : EssilorLuxottica, la reprise de l’activité ouvre un dividende potentiel en 2020
Le leader mondial de l’optique, EssilorLuxottica a tenu hier son Assemblée Générale à huis clos. La direction du groupe est revenue sur la très bonne année réalisée en 2019, mais a fait part également de ses résultats au T1 2020 qui ressortis net recul, 10,1% au premier trimestre, une performance de 3 % au-dessous du consensus.
Compte tenu de la faible visibilité, la direction, qui avait renoncé à ses objectifs annuels fin mars, ne donne pas de nouvelles tendances pour l’année. Elle indique juste anticiper un deuxième trimestre plus sévèrement touché que le premier, avec un impact plus fort sur la rentabilité. Les investisseurs tablent dans l’ensemble sur une baisse de 15 % à 20 % des chiffre d’affaires au deuxième trimestre suivie d’une reprise au second semestre.
En revanche, le déconfinement dans de nombreux pays a permis au groupe franco-italien de rouvrir toutes ses usines et la plupart de ses magasins, et par conséquent les premiers signes de reprise commencent à se faire sentir.
Le conseil d’administration d EssilorLuxottica qui avait précédemment indiqué qu’il ne proposerait pas de dividende lors de cette assemblée générale, a changé son fusil d’épaule, et va réévaluer au second semestre la situation de l’entreprise, pour peut-être verser un dividende exceptionnel en 2020 précisé EssilorLuxottica.
Graphiquement, le titre a perdu 39% pendant la crise sanitaire. Un rebond s’est ensuite matérialisé en direction de 125,90€.
Les cours sont soutenues par la moyenne mobile à 200 jours qui fait office de support, tant qu’elle ne sera cassée, la hausse sera à privilégier vers 125,90€.
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