Le Fonds monétaire international (FMI) a dévoilé hier ses nouvelles prévisions économiques, elles sont un peu moins pires que précédemment grâce à une reprise plus rapide que prévue des pays développés ; mais l’organisation averti que les perspectives de nombreux pays émergents sont en train de se dégrader.
En effet, le FMI explique que le virus continue de se propager dans des pays où la densité de population est forte, comme l’Inde ou l’Indonésie. Il s’agit aussi d’économies très dépendantes de secteurs durement touchés comme le tourisme et les matières premières.
Concernant la croissance mondiale, le FMI vise désormais sur une contraction de 4,4% du PIB mondial en 2020, alors qu’il prévoyait en juin une chute de 5,2%.
Pour les Etats-Unis, c’est une contraction de 4,3% cette année, nettement moins grave que celle de 8% prévue en juin. Mais le rebond de la première économie mondiale en 2021 devrait lui aussi être moins soutenu, à 3,1% contre 4,5%.
En France, c’est enfin ce soir que le président Emmanuel Macron interviendra à la télévision. Les investisseurs seront attentifs aux très probables annonces de nouvelles restrictions pour tenter de ralentir la deuxième vague de la pandémie, qui continue d’accélérer en France.
Points clés de la journée :
Marchés traditionnels : Les deux abandons de tests contre le Covid font baisser les marchés
Valeur du jour : JP Morgan et Citigroup ouvrent le bal des publications, et elles sont mitigées
Marchés traditionnels :
France :
A la clôture, le Cac 40 recule de 0,64%, à 4.947 points, dans un volume d’échanges toujours aussi faible de 2,6 milliards d’euros.
Les valeurs bancaires sont à l’origine de ce repli. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont lâché entre 3,8% et 4,1%.
Airbus a chuté 3,5% en raison d’un dégradation de JPMorgan Cazenove, passant de « neutre » à « sous-performance ». Selon le broker, le transport aérien ne devrait se reprendre que d’environ 50% l’an prochain, tandis que la profitabilité des compagnies devrait rester faible.
A l’inverse, Worldline a pris 2,72% grâce à Jefferies. Le broker a relevé son objectif de cours sur le titre de 92 à 110 euros, tout en maintenant sa recommandation d’« achat »
Etats-Unis :
A Wall Street, les indices ont cédé du terrain. Le Dow Jones a lâché 0,55%, le S&P 500 a abandonné 0,63% et le Nasdaq a limité les dégâts en baisant que de 0,10%.
Ces replis sont la conséquence de coup d’arrêts dans la course à la découverte d’un vaccin contre le Covid-19.
Johnson & Johnson a annoncé lundi une pause dans ses essais cliniques en raison d’une maladie non expliquée contractée par l’un des participants. Le titre a perdu plus de 2%.
Eli Lilly a de son côté abandonné près de 3% après avoir annoncé l’interruption de l’essai clinique de son traitement aux anticorps contre le Covid-19 pour des raisons de sécurité.
Apple qui avait grimpé de plus de 6% à la veille de la présentation de ses nouveaux iPhone compatibles avec la 5G, a reculé de 2,6% après avoir dévoilé ses nouveaux modèles.
Valeur du jour : JP Morgan et Citigroup ouvrent le bal des publications, et elles sont mitigées
Hier, c’était le coup d’envoi des publications d’entreprises aux Etats-Unis. Comme d’habitude, ce sont les banques américaines qui ont ouvert le bal avec JP Morgan et Citigroup.
JPMorgan a surpris positivement en annonçant une hausse de son bénéfice par action au 3e trimestre, soutenue par la solidité de ses activités de trading et de crédit.
Le bénéfice net de JPMorgan est ressorti à 9,44 milliards de dollars, soit 2,92 dollars par action, contre 9,1 milliards (2,68 dollars par action) un an plus tôt. Il ‘agit d’une croissance de 4% de son bénéfice, les analystes attendaient en moyenne un bénéfice de 2,23 dollars par action
Les revenus du trading ont aussi bondi de 30% sur le trimestre, à 6,6 milliards de dollars.
En revanche, de son côté Citigroup a déçu, son bénéfice trimestriel est ressorti en baisse de 34% à 3,23 milliards de dollars contre 4,91 milliards de dollars un an plus tôt, en raison de taux d’intérêt historiquement bas et d’un ralentissement de la demande de prêts.
Ceci étant, le bénéfice net par action à 1,40 dollar, a battu le consensus qui attendait 92 cents. Les revenus issus du trading obligataire ont augmenté de 18%, et ceux du trading actions de 15%.
Les résultats des deux banques sont plutôt mitigés, ils ressortent positifs pour JP Morgan et négatifs pour Citigroup.
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