Sans surprise, la Fed a confirmé hier soir, que ses taux directeurs resteraient autour de 0 encore longtemps, jusqu’en 2022. Les signaux envoyés par la Réserve Fédérale américaine sont globalement conformes aux attentes, mais déçoivent les marchés.
Elle admet que le chômage sera élevé autour de 9,3% à la fin de l’année, contre 13,3% actuellement, que l’inflation sera basse et que la croissance économique devrait reculer de -6,5% en 2020, contre une estimation de +2% en début d’année.
Par ailleurs, l’OCDE vient de faire ses prévisions, elles sont encore plus pessimistes que la Banque mondiale, le PIB mondial devrait reculer en 2020 d’au moins 6 % et celui des Etats-Unis de 6,5 %.
L’organisme estime que le rebond de 2021 ne sera que partiel et qu’il va falloir attendre 2022 pour revenir à la situation normale d’avant la crise du coronavirus.
Points clés de la journée :
Marchés traditionnels : Les FED marque un coup d’arrêt dans la progression des marchés.
Valeur du jour : Le secteur bancaire reste sous pression
Marchés traditionnels :
Le Cac 40 chute lourdement ce matin de 3% et repasse sous la barre des 5 000, en cause la réunion de la Fed qui a déçu les investisseurs qui attendait possiblement un passage en territoire négatif des taux directeurs.
A Wall Street, la Bourse de New York a clôturé en forte baisse en raison du discours de Powell mais aussi, à cause d’un risque de deuxième vague qui commence à poindre le bout de son nez, d’autant que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) signalait dimanche que la situation était en train de s’aggraver avec un nombre de cas record dans le monde.
Le nombre de cas de coronavirus a désormais franchi la barre des deux millions aux Etats-Unis. Les hospitalisations au Texas sont même repassées au-dessus de leur niveau de début mars.
Valeur du jour : Le secteur bancaire reste sous pression
Les autorités européennes viennent de mettre à mal le rebond récent des valeurs bancaires.
Ces derniers jours, en même temps que les investisseurs se remettaient à croire fortement en une reprise en « V » de l’économie, certains ont fait le pari que, si vraiment la croissance se rétablissait très vite, les autorités ne pourraient plus empêcher encore longtemps les banques de verser des dividendes et de procéder à des rachats d’actions.
Or, le Comité européen de surveillance du risque systémique (CERS), hébergé par la Banque centrale européenne (BCE), a fait savoir que compte tenu de l’ampleur de la crise, les banques devaient s’abstenir de verser des dividendes, de racheter ses propres actions et de distribuer des bonus à ses salariés.
Il est important que « l’économie réelle reçoive toute l’aide en liquidités dont elle a besoin. » selon Chritine Lagarde.
Dans ce contexte, il y a tout de même une banque française qui chute plus que les autres, il s’agit de Société Générale qui a plongé jusqu’à 10% en moment de cette annonce.
Le directeur général Frédéric Oudéa devrait, dans les prochaines heures, prononcer un discours dans lequel il avertira que la suppression des dividendes.
Le secteur bancaire français est par conséquent un secteur à éviter.
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