Ce 3 novembre (en Europe, les résultats seront connus dans la nuit) restera dans l’histoire américaine, car cette date marque le point final d’une des campagnes électorales les plus brutales de ces dernières années. Également l’une des plus « bizarre » étant donné qu’elle a été frappée par une crise sanitaire sans précédent.
Joe Biden est donné favori par les sondages, mais ces derniers ont perdu beaucoup en crédibilité depuis la dernière élection. Difficile d’y voir clair ! De plus, Donald Trump s’est donné à 100% depuis sa guérison de la Covid-19, ce qui lui aura peut-être permis de combler son retard. Le suspense va donc rester entier jusqu’à la dernière seconde et pourrait même se prolonger au-delà du 3 novembre…
Le scénario le plus redouté est celui de la contestation. En effet, le scénario le plus redouté de Wall Street, celui qui pourrait apporter encore plus de volatilité sur les marchés financiers, est celui d’un score trop serré.
Une contestation de la validité des bulletins, notamment ceux par correspondance, prolongerait la période d’incertitude. Trump ne cesse de clamer depuis des semaines qu’il n’hésitera pas à remettre en cause le décompte et ce week-end il a annoncé avoir potentiellement recours à ses avocats.
Points clés de la journée :
Marchés traditionnels : Fort rebond sur les marchés
Valeur du jour : BNP Paribas publie un bénéfice net largement au-dessus des attentes
Marchés traditionnels :
France :
Le Cac 40 a fortement rebondi en ce début de semaine, il termine en hausse de 2,11% hier, à 4.691 points après une chute, il est vrai, de 6,4% la semaine passée.
La raison ? L’accélération de la croissance dans le secteur industriel, moins frappé par la crise durant le mois d’octobre aux Etats-Unis, dans la zone euro et en Chine. L’indice manufacturier (ISM) a ainsi progressé de 3,9 points outre-Atlantique, à 59,3, soit au-delà des 56 anticipés par le marché.
Saint-Gobain (+4,33%) a bénéficié pour sa part d’un relèvement de Davy, passé de « sous-performance » à « neutre » sur le fabricant de matériaux de construction.
Enfin, le groupe pharmaceutique Sanofi (+2,6%) va lancer une offre publique d’achat (OPA) amicale sur la société néerlandaise de biotechnologie Kiadis, spécialiste des thérapies cellulaires, ont annoncé les deux sociétés
Etats-Unis :
A Wall Street, les indices ont bien rebondi après une semaine très difficile en bourse. Le Dow Jones a pris 1,60%, le S&P 500 a gagné 1,23% et le Nasdaq a timidement rebondi de 0,42%
Parmi les indices sectoriels du S&P, l’énergie, les matières premières et l’industrie ont enregistré les plus fortes progressions grâce aux achats des investisseurs pariant sur une victoire de Joe Biden, qui a promis un vaste plan de relance et la promotion des énergies renouvelables.
Valeur du jour : BNP Paribas publie un bénéfice net largement au-dessus des attentes.
Le troisième trimestre lui aura plutôt souri. BNP Paribas a ouvert, ce mardi matin, le bal des résultats trimestriels des banques françaises avec un bénéfice net part du groupe frôlant 1,9 milliard d’euros (-2,3 % sur un an), battant ainsi le consensus des analystes qui s’attendaient à un résultat d’environ 1,5 milliard d’euros
La résilience du groupe bancaire est due à sa banque d’investissement (CIB) : à l’image des grandes banques américaines ou de Deutsche Bank, les activités de marché et le financement des grandes entreprises ont connu de belles dynamiques.
Au cours du trimestre, les revenus (PNB) de cette branche ont ainsi bondi de plus de 17 % sur un an à 3,37 milliards d’euros, pour un résultat avant impôts de 955 millions (+14,6 % sur un an).
Dans le pôle « Domestic Markets » (les activités de détail en France, Belgique, Italie et Luxembourg), l’activité reste forte, les revenus ne baissant que légèrement, alors que les charges reculent sensiblement.
Mais les résultats restent pénalisés par le coût du risque, se repliant de 5,4 % à 922 millions d’euros à fin septembre.
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