Cette année 2021 restera dans les annales, comme 2020 mais pas pour les mêmes raisons!
2021 restera un des meilleurs crus, avec une performance boursière de +29 % pour le CAC 40, inégalée depuis vingt-deux ans et une année 1999 qui avait flambé de +51 %, marquant le début de la bulle internet !
Après avoir connu un krach boursier en mars 2020 et un repli de -7 % sur l’ensemble de l’année, la crise a bien été surmontée ; la hausse de l’indice CAC 40 est donc loin d’être infondée.
La vaccination a permis d’éviter des reconfinements drastiques et de préserver l’activité économique. Les sociétés ont réussi à s’adapter au fort rebond de l’économie provoquant des ruptures des chaînes d’approvisionnement, la flambée des matières premières et l’envolée des coûts de transport et de main-d’œuvre.
Plus de la moitié des entreprises du CAC 40 ont progressé de plus de 20 % !
Parmi les plus fortes hausses, les profils sont divers, des valeurs de croissance (LVMH, Hermès, Téléperformance, Eurofins Scientific) des sociétés décotées (Société Générale, ArcelorMittal) ou des industriels (Saint-Gobain, Veolia).
En terme sectoriel, le luxe, qui pèse plus du quart du premier indice français, a une nouvelle fois surperformé Hermès (+74 %), LVMH (+42 %), L’Oréal (+34 %) et Kering (+18 %). Ces entreprises qui ont un profil défensif, et qui arrivent chaque année à augmenter leur prix de vente, donnant lieu à des croissances de chiffres d’affaires et de bénéfices à deux chiffres, ont eu la faveur des investisseurs.
Cerise sur le gâteau, LVMH est devenue la première capitalisation européenne (370 milliards d’€) devant Nestlé. Hermès, de son côté, a terminé l’année à 163 milliards d’€ de capitalisation lui permettant d’intégrer l’indice EuroStoxx 50 au mois de décembre, générant la 2e performance du CAC 40.
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Le secteur financier (banques et assurances) est aussi un des grands gagnants de 2021. Société Générale est d’ailleurs la plus forte hausse du CAC avec une progression de plus de 77 %, après une chute de 45 % en 2020 ! BNP Paribas n’est pas en reste puisque la première banque européenne a grimpé de 42 % et Axa dans l’assurance a monté de 34 % en 2021.
Après des provisions passées en 2020, les aides publiques massives ont empêché les risques de défauts des emprunteurs, des entreprises et des particuliers. Les banques ont aussi bénéficié des anticipations de remontée des taux d’intérêt à long terme. Elles ont également montré qu’elles savaient contrôler leurs coûts grâce à la numérisation et en réduisant leur nombre d’agences. Société Générale a ainsi engagé la fusion de ses réseaux de banque de détail en France.
Le secteur de la santé a lui aussi tiré son épingle du jeu, notamment par le biais de sociétés biopharmaceutiques. En tête, le laboratoire Valneva, a vu sa capitalisation tripler en 2021, il s’agit de la seule entreprise à disposer d’un vaccin à virus inactivé qui a réussi son parcours clinique. Sartorius Stedim, l’équipementier pour la production de biomédicaments, a également fortement progressé, alors qu’il affichait déjà en 2020 l’une des plus belles performances de la Bourse de Paris (+ 97 %).
Du côté des déceptions, Atos demeure une des plus importantes, malgré son activité porteuse de transformation numérique des entreprises. Le groupe qui est sorti du CAC 40 en septembre a sombré de -50 % en raison d’avertissements sur résultats au mois de juillet et des rumeurs portant sur l’exactitude de ses comptes au mois d’avril.
Le secteur des paiements électroniques qui avait pourtant bien performé en 2020 s’est retourné l’année dernière. Worldline, le spécialiste des transactions électroniques, a même accusé en 2021 la plus forte baisse du CAC 40, l’action ayant chuté de -38 %, après un gain de +25 % un an plus tôt. Le prolongement de la crise sanitaire a fragilisé l’activité des commerçants. Autre victime collatérale : Edenred. L’action a reculé de plus de -12 % l’an passé, après cinq années consécutives de gain.
L’année 2022 a démarré sur les chapeaux de roues avec trois nouveaux plus hauts historiques pour le CAC 40 la première semaine, le secteur bancaire tirant à nouveau l’indice français vers le haut dans le sillage de la hausse de taux généralisée.
Mais attention la volatilité est de retour, certaines valorisations commencent à être tendues donc les investisseurs ne sont pas à l’abri de correction comme ça était le cas sur le Nasdaq100 qui a corrigé de 8 % en cinq séances à peine !
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