Pourquoi les prix des matières premières flambent actuellement ?

Le monde vit actuellement une crise géopolitique majeure avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui a provoqué une chute significative des marchés actions, mais aussi une flambée des matières premières.

L’indice large Bloomberg des matières premières (DJP) a augmenté de 23 % le mois dernier et de 35 % cette année. La crise russe a aggravé un marché déjà très tendu et a stimulé la demande de couverture contre l’inflation, après une décennie de classes d’actifs dans le désert de l’investissement.

Le pétrole WTI (OIL) flambe de plus de 60% depuis le début de l’année, ayant largement dépassé les 100 $ le baril, atteignant 126 $ au plus haut. Les prix du Nickel (NICKEL) ont quasiment doublé en l’espace de 10 jours. Le blé (WEAT) s’est envolé de plus de 50% en un mois.

Les impacts sont multiples, la Russie étant un acteur majeur pour de nombreux produits de base (voir graphique). Des sanctions toujours plus sévères pourraient bien faire monter les prix encore plus haut à court terme, avant que le recul de la demande ne les fassent baisser.

EMBARGO SUR LE PÉTROLE RUSSE

Les États-Unis viennent d’interdire les importations de pétrole russe, intensifiant la pression sur les achats du pétrole russe qui se vend actuellement 28 $ le baril. Cela pourrait faire grimper les prix du WTI vers 150 $ le baril, un nouveau record historique, alors que les marchés craignent davantage de perturbations.

Cela va renforcer les craintes de « stagflation » (croissance faible et inflation élevée). L’interdiction américaine était unilatérale. L’Europe envisage de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie, mais sans l’interdire, compte tenu de sa bien plus grande exposition. La Russie produit 11 % du pétrole mondial mais fournit 45 % des besoins pétroliers de l’Europe et 40 % de son gaz naturel. En revanche, les importations énergétiques américaines en provenance de Russie ne représentent “que” 8 % de la consommation américaine.

TENSIONS ALIMENTAIRES

La Russie et l’Ukraine sont d’importants producteurs de céréales et d’engrais, et cet impact sur la population mondiale pourrait être encore plus grave que la dépendance énergétique.

La sécurité alimentaire est un enjeu majeur et fondamental. Les récoltes sont moins fréquentes. Le stockage est plus complexe. Les marchés émergents (EEM) sont particulièrement exposés, alors qu’une grande partie de la population, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient, dépendent des importations alimentaires.

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