Malgré la Chine, les ventes dans le secteur du luxe s’accélèrent

Il y a bien un secteur qui ne connaît peu ou pas la crise, c’est bien le secteur du luxe ! Selon une étude de Bank of America Securities, les ventes mondiales dans le luxe, hormis en Chine, s’accélèrent encore au second trimestre, après un très bon premier.

Les premiers chiffres montrent que la saison touristique a quasiment retrouvé son niveau d’avant la pandémie de Covid-19 alors que les restrictions de voyage sont levées en Europe. Et il y a de quoi rendre les touristes contents :

  1. Tout d’abord, l’euro est au plus bas depuis vingt ans face au dollar, se rapprochant de la parité (1€ = 1$) ce qui augmente le pouvoir d’achat des Américains qui sont d’ailleurs revenus en masse en Europe (+27% par rapport à avril 2019).
  2. Le trafic aérien connaît une bonne reprise, les compagnies aériennes ayant rouvert une grande partie de leurs lignes long courrier.

La reprise du tourisme en Europe est portée par les Américains, qui grâce à leur augmentation de salaire (+5,7% sur un an), en profitent pour dépenser en sacs et vêtements de couturiers.

Pour étayer ce fait, le PDG de Dior, Pietro Beccari, a déclaré qu’à Paris la marque de luxe avait connu une « frénésie d’achat » au mois d’avril dernier, grâce aux touristes Américains mais aussi, grâce à la demande locale qui reste solide.

Cela se confirme chez les clients de Bank of America, la plus grosse banque de détail aux Etats-Unis, au mois d’avril, leurs achats étaient en augmentation de 8% (+20% sur trois ans) comme l’a annoncé BofA Securities.

Le problème majeur provient de la Chine, où plus de 40% des magasins de luxe fermés depuis début mai, en pleins congés pour la fête du travail, alors que 70 mégalopoles étaient encore confinées, dont Shanghai et maintenant Pékin.

Mais globalement, en dehors de la Chine, les premières données pour les mois d’avril et mai suggèrent que les dépenses en produits de luxe sont en accélération dans le monde. Au 1er trimestre, les entreprises du secteur avaient déjà enregistré des chiffres d’affaires record. L’Europe, les Etats-Unis et le Japon avaient plus que compensé les difficultés en Chine.

En dépit de cela, la situation boursière actuelle des valeurs du luxe ne correspond pas à cette réalité économique, la sévérité de la correction qui se situe entre 30 à 40% en atteste. Lorsqu’on se penche sur des titres comme LVMH, Hermès ou Richemont, (maison mère de Cartier), on s’aperçoit que les chutes semblent exagérées alors que ces valeurs figurent dans la liste des valeurs favorites de BofA Securities.

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