REBOND : Le plus gros de la tempête est-il passé pour les marchés ? Alors que les investisseurs voient l’ensemble des marchés (actions, obligations, or, cryptos) chuter depuis le début de l’année, chaque rebond ravive l’espoir de l’atteinte du point bas et du moment où les marchés seront prêts à repartir durablement à la hausse. Le rebond, en cours depuis le début du mois d’octobre, ravive le débat sur la fin du bear market (marché baissier). Après avoir fait un nouveau plus bas de deux ans, le CAC 40 (FRA40) a repris 4,5%, repassant au-dessus du seuil psychologique des 6 000 points, le faisant ainsi sortir du bear market, et réduisant ses pertes à 16,6% depuis le début de l’année (voir graphique). En revanche outre-Atlantique, même si le S&P 500 (SPX500) a repris 3,5%, il reste en bear market, car il chute de 23,1% depuis le début de l’année (voir graphique).
RÉSULTATS D’ENTREPRISES : Même si le contexte actuel invite à une grande prudence, le rebond pourrait être plus significatif. Le catalyseur devra être sans nul doute les résultats d’entreprises. Les premières publications invitent à l’optimisme. Les banques américaines ont publié des résultats solides, avec des surprises positives comme Bank of America (BAC). Netflix (NFLX) vient aussi de surprendre positivement avec un regain d’abonnées payants (+2,41 millions), ce qui a permis au titre de rebondir de 14% en une séance ! En France, le luxe se porte à merveille avec LVMH (MC.PA) et Hermès (RMS). En effet, il profite de l’afflux massif de touristes et de la hausse du pouvoir d’achat des américains grâce à un dollar fort. Nous ne sommes qu’au début des publications mais si elles s’avèrent être de bonne facture, le rebond sur les marchés pourrait se poursuivre.
FACTEURS TECHNIQUES : Au cours de chaque marché baissier, les rebonds sont rapides et importants. Par exemple, pendant la crise des subprimes, le S&P 500 avait rebondi de 24% entre novembre 2008 et début janvier 2009 avant de perdre à nouveau 27% dans les semaines suivantes pour finalement toucher son point bas le 9 mars 2009. Le CAC 40 avait suivi le même mouvement avec un rebond de 17 %, suivi d’une chute de 25 % sur la même période. Il ne faut pas oublier qu’à moyen terme, les perspectives boursières sont plutôt pessimistes. Tant que les pressions inflationnistes ne se sont pas dissipées et que les banques centrales continuent à augmenter leur taux, on ne pourra pas envisager un rebond durable des marchés.
Ceci étant, les bear markets ont généralement des périodes de regain d’optimisme et de hausse temporaire des cours de Bourse. C’est probablement dans une période comme celle-ci que nous nous situons actuellement.