La chute des cours du pétrole peut-elle se poursuivre ?

Après une envolée spectaculaire au cours du premier trimestre 2022 en raison principalement de l’éclatement de la guerre en Ukraine, les cours du pétrole (OIL) viennent de perdre 25% depuis leur points hauts du mois de juin à 123 dollars le baril. Aujourd’hui, le baril de brut américain se traite sous les 90 dollars.

DEMANDE : Il y a plusieurs explications à cette chute. Tout d’abord, l’environnement économique actuel est marqué par des inquiétudes de récession. En effet, de nombreux prévisionnistes estiment que la récession sera mondiale en 2023 (elle est déjà techniquement présente aux États-Unis), au vu des niveaux d’inflation actuels et des politiques monétaires très restrictives des banques centrales.

La demande mondiale de pétrole est d’ailleurs en train de ralentir. Selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie), la demande devrait croître de 2 millions de barils par jour (mb/j) en 2022, contre 2,1 mb/j dans une précédente estimation.

Par ailleurs, la politique zéro Covid, ainsi que la faible activité industrielle en Chine, ne participent pas à une accélération de la demande de brut, au contraire, elle a nettement faibli. Toujours selon l’AIE, la demande chinoise pour 2022 devrait se situer à 15 mb/j, soit 420.000 barils de moins que l’an dernier !

OFFRE : Or, les pays producteurs et exportateurs de pétrole, membres de l’OPEP, ne voient pas cette chute des cours d’un bon œil. La semaine dernière, ils ont tapé du poing sur la table et ont décidé d’augmenter leur production dans le but de stabiliser les prix. Ceci étant, l’impact a été quasi nul car leur augmentation (100 000 barils) ne représente que 0,1% de la consommation journalière de pétrole, qui est de 10 mb/j. Toutefois les membres de l’Opep ont décidé de se réunir une nouvelle fois le 5 octobre prochain.

Toujours au niveau de l’offre, un retour de l’Iran sur le marché pourrait constituer un facteur de soutien des cours, si bien sûr Téhéran et les pays occidentaux trouvaient un accord sur le nucléaire iranien. L’offre iranienne équivaudrait à 1 mb/j, soit 1 % de la production mondiale.

PRÉVISIONS : Les anticipations sur les cours du pétrole restent très aléatoires, car beaucoup d’événements imprévisibles peuvent arriver; qui avait anticipé la guerre en Ukraine, fin 2021 quand les cours étaient à encore 60 dollars le baril ?

Toujours est-il que la récession économique mondiale qui s’annonce devrait maintenir une certaine pression baissière sur les prix, attention toutefois à l’évolution du conflit en Ukraine, qui, s’il prend une tournure négative, pourrait engendrer une nouvelle envolée des cours bien au-delà des 100 dollars le baril !

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