Une voiture est dite autonome lorsqu’elle est équipée d’un système de pilotage automatique qui lui permet de circuler sans intervention humaine dans des conditions de circulation réelles.Pour cela, le véhicule doit être équipé d’une série d’outils technologiques qui sont :
1) Des caméras pour identifier la signalisation (panneaux, feux, marquage au sol, etc..).
2) Des capteurs laser (lidar), qui repèrent les autres véhicules.
3) Des radars longue portée pour capter la position et la distance des autres véhicules.
Ensuite l’ensemble de ces informations est traité par un programme d’intelligence artificielle qui décide des manœuvres à effectuer : direction, freinage, accélération, clignotants…
Il existe plusieurs degrés d’autonomie pour les voitures autonomes. C’est la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), qui a fixé les 5 types d’autonomies.Cela va du type 1 où le conducteur est assisté, avec régulateur de vitesse, direction assistée etc au type 5 qui correspond à un niveau d’autonomie total, quelles que soient les conditions (routes et conditions climatiques). Le véhicule peut en théorie se passer de chauffeur.
L’État du marché actuel
Le marché des voitures autonomes (VA) est encore très fragmenté, peu mature, valorisé aux alentours des 50 milliards de dollars. Il y a par ailleurs une large gamme d’entreprises qui sont sur le marché. Quels en sont les acteurs ?
– Les constructeurs automobiles qui ne veulent pas rater le virage des VA : On retrouve les américains avec General Motors, Tesla ou Ford, mais aussi les asiatiques. Le Japon est assez bien représenté avec Toyota ou Honda. La Chine est présente bien sûr avec Geely et Nio. En Europe, les Allemands sont très actifs avec BMW et Daimler, la maison-mère de Mercedes.
– Les fabricants de composants : caméras, capteurs, radars et systèmes de navigation : Les plus connus sont l’Américain Nvidia, Eon ou encore Infineon en Allemagne.
– Les entreprises liées au Cloud qui vont fournir la technologie pour analyser et stocker les gigantesques quantités de données générées par le V.A : Microsoft, via sa plateforme Azure, a ainsi conclu un partenariat avec Cruise, la filiale de voitures autonomes de General Motors
– Les inévitables Big Tech : Apple, Amazon, Google, Baidu
Les géants de la tech sont les plus en avance
Google, avec sa filiale dédiée Waymo, fait partie des plus avancés. Waymo est composé d’une flotte de 600 robots taxis qui circulent déjà en Arizona. Le groupe a mis en place son propre système de pilotage automatique, qui offre une vision 3D de l’environnement. Waymo est au niveau 4 d’autonomie, que très peu de sociétés ont atteint à l’heure actuelle.
Apple a de son côté fait récemment une annonce très prometteuse : le groupe planche via son projet “Titan” sur l’Apple Car, qui pourrait être lancée en 2025. Selon de nombreux experts, c’est sans doute trop tôt, mais il est vrai qu’Apple met les grands moyens. L’entreprise a par exemple débauché le responsable des voitures autonomes de Tesla. Son objectif est de sortir une voiture totalement autonome de niveau 5, donc sans chauffeur, sans pédale ni volant, en se démarquant sur le design face à ses concurrents. Apple va être un très gros acteur des voitures autonomes dans les cinq à dix prochaines années.
En Chine, Baidu a signé un partenariat avec Geely, qui est un constructeur automobile, pour mettre au point des véhicules autonomes. Dans cette co-entreprise, Baidu va fournir les technologies pour la conduite sans chauffeur et Geely apportera son expertise dans la conception et la fabrication. La Chine peut aussi compter sur Didi, qui est un peu le pendant de Waymo avec Google, avec une flotte de robots taxis qui s’est introduite en bourse récemment. D’ailleurs la société a connu des turpitudes après cette IPO puisque le titre a plongé de 50%, mais elle est valorisée entre 50 et 70 milliards de dollars. Didi a du mal à se développer car Pékin freine l’essor de certaines sociétés de technologie. Le groupe souhaite lancer plus de 3.000 voitures dans des villes chinoises mais va avoir du mal à y arriver.
Honda est le seul à avoir sorti un modèle à la commercialisation de niveau 3. La Honda Legend est capable de contrôler la voiture à la place du conducteur dans certaines situations comme un embouteillage ou sur une autoroute. Honda a simulé 10 millions de scénarios de situations de conduite réelle et a effectué environ 1,3 million de kilomètres de tests, ce qui est considérable.
Tesla en revanche, rencontre plus de difficultés que prévu via son système « full self driving » qui n’est pas encore au point, de l’aveu d’Elon Musk. Il admet des retards, il ne s’attendait pas à ce que cela soit si dur. Tesla est donc à la traîne, par rapport à Apple et même par rapport à Google, sur le véhicule autonome.
Quid de la réglementation
La réglementation reste très floue. C’est la Californie qui est la plus avancée, puisqu’elle a autorisé les véhicules de Waymo à circuler sur certaines tranches horaires.
Mais quid du véhicule autonome qui sortira de cet État, quelles seront les règles ? L’obstacle va vraiment se poser quand les premiers prototypes seront disponibles.
Actuellement, il y a aussi des freins culturels, puisque cela fait plus de 100 ans, dans notre société occidentale, que nous fonctionnons avec le modèle thermique où on conduit notre propre voiture. Il est vrai que passer le pas, en ayant confiance à 100% dans la machine, ça va freiner certaines personnes.
Quand devraient arriver les voitures 100% autonomes sur les routes ?
La voiture autonome de « niveau 5 » ne devrait pas arriver avant au minimum cinq ans, tous les experts s’accordent sur cette date. L’objectif d’une voiture sans pédale, sans volant, sans chauffeur… ce n’est pas encore d’actualité, à horizon 10 ou 15 ans, on verra ces premières voitures arriver.
Aujourd’hui on est sur des voitures de niveau 1, avec le limiteur de vitesse, la direction assistée par exemple, on devrait arriver au niveau 2 bientôt, avec des modèles comme ceux de Tesla, mais pour atteindre le 100% autonome, il faudra encore attendre.
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